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Nous ne sommes là QUE pour la musique (enfin presque...)
24 février 2007

On the road...day three

" J. a pécho de la morue..."

J. a pécho... putain... ça me foue les nerfs...puis j'ai un peu envie de pleurer aussi...c'est la merde...Je la joue amusée devant Sam mais la vérité c'est que ça me fait sacrément chier...et c'est pas comme j'avais rien pu  y faire... il m'a tourné autour toute la soirée, il est venu me voir...et pas qu'une fois! et j'ai rien trouvé de mieux que de me bourrer la gueule. Faudrai quand même que j'y arrive. Un jour. J'veux dire, j'ai l'impression qu'il y a un truc, qu'il m'aime bien... peut-être...faut que je me bouge sérieusement. Que j'attaque. Parceque là... j'ai kiché...

J'ai kiché.

Encore un fois.

Conseil N°3: L'alcool! ahah! sujet délicat tant c'est devenu partie intégrante des gigs, on pourrait même dire " Sex, Beers and Rock'n'roll" ( quoique les "drugs", n'aient pas vraiment disparue mais on verra ça plus tard...). Donc a) boire ok! et b) avoir l'air bourrée, ok! ( c'est même parfois une bonne technique, explication plus tard aussi!) mais c) l'être réellement, non! très, très mauvais plan! A eviter d'urgence! ou alors d) l'être mais dans un cadre spécifique qui inclue 1- un lieu sécurisé et délimité et 2-un entourage de confiance et avec qui un dérapage ne serait pas une catastrophe monumentale.

Jour trois:

J. a pécho et je prends mon train en destination de la ville suivante. J. a pécho et j'ai encore un putain de mal de tête quand j'arrive là-bas. J. a pécho et ma chambre d'hotel est décorée dans un style marin très douteux. J. a pécho et je confirme, à en juger par la taille de le "salle"(comment on peut appeler un endroit contenu entre 4murs, quand le dit-endroit environne le metre carré??) de bain, je viens apparement d'attérir dans la cabine d'un bateau. D'un très petit bateau.J'ai envie de vomir. A cause de J., de la cuite de la veille ou peut-être juste à cause de la chambre-bateau...

Bon ok! c'est vrai: c'est la merde! mais bon putain, je suis là! et cette salope de morue( pétasse, pétasse, pétasse...!), elle, elle est à Paris. J. a pécho. Ok! C'est un mec après tout. Et puis j'avais qu'à rester jusqu'à la fin de la soirée aussi. Et j'avais qu'à aller lui parler quand il me fixait! Putain de merde. Je me tape tous leurs concerts, ils me connaissent, je fais tous les déplacements...je suis là pour eux! Et ils le savent! Je vaux mieux qu'une pute croisée dans un pub, au milieu de la nuit!

Douche.Petite sieste.Café.Dégotage d'un plan.
Et je décide de profiter un peu de la ville. Sans trop savoir comment, je me retrouver devant un Virgin, inévitablement je rentre et je tombe sur l'album de The Books. Pas vraiment prévu dans mon budjet. Tant pis, je sauterai les trois procahins repas.

Pas grand chose à faire ici. Ou plutôt, trop envie de le(s) revoir pour faire autre chose, alors j'atterie devant la salle au milieu de l'après-midi. Deux autres filles sont là. Mais pas des groupies. Juste des filles qui ont envie de s'amuser à un concert. Elles ne connaissent pas vraiment les groupes qui jouent ce soir. Je fais donc amie-amie avec Mélanie et Estelle.( comme quoi je peux être très sympa, à partir du moment où on ne représente pas une ménace!)

Pas grand monde à l'ouverture des portes ( pour ne pas dire personne) mais toutes groupies qui se respectent ne peut s'empécher de faire un petit sprint à ce moment faditique. Je m'excécute donc.

Troisième concert des Books, je commence à connaitre les paroles et fait mon possible pour mettre de l'ambiance dans les trois rangs qui constituent le public statique. Je cris à la fin des chansons et m'explose les mains dans des bruyants applaudissements, pour éviter l'angoissant silence des gens génés ne sachant pas s'il s'agit d'un simple break ou de la réelle fin de la chanson ( je crois que c'est le truc le plus horrible qu'il puisse arriver dans un concert, j'en ai des sueurs dans le dos rien quand n'y penant!)

Les Books finissent leur set. Le chanteur m'offre un sourire gratifiant et la setlist.

Le staff de the Shark s'activent pour le changement d'instruments. L. s'approche de moi, viens me serrer la main et m'offre une bière... Classe ultime n°2 ( j'attends encore les réflexions étouffées de mes voisins "mais c'est qui elle?", "elle les connait? elle est avec les groupe?" alors que la bière fraiche coule dans ma gorge, oubliant toutes mes résolutions sur l'alcool...)

The Shark réalisent un concert jouissif. Comme d'habitude. Et l'autre chose qui devient une très agréable habitude, ce sont les sourires et regards que me lancent J. ...

Estelle et Mélanie, excitées par ma pseudo-relation avec le groupe, sont plus que motivées pour essayer de squatter l'after. Ce qui m'arrange pour deux raisons: ne pas trainer seule ( ça fais un peu pitié au bout d'un moment) et surtout elles connaissent bien la ville et donc les pubs sympas. Bon je le reconnais, je vais pas faire ma pétasse, j'suis bien contente aussi parce qu'elles sont un peu flinguées comme moi et que j'ai passé un bon concert avec elles!

Elles connaissent la sortie des artistes, on s'installe toutes les trois juste devant, assises sur le trottoir, on sirote nos pintes et on prends quelques photos pour le délire. Au loin, on attends quelqu'un jouer de la guitare sèche... du Bob Marley.. on chante à tue-tête... " no woooman, no cry!!!"...J. s'approche un verre à la main, il me regarde droit dans les yeux et sort un " bonseeeoir!" à tomber par terre. J'ai très soudainement envie de le plaquer contre un mur et de lui rouler une pelle... je me contente de ... de ne rien faire! Il me fait la bise, je rougis... heureusement il fait déjà nuit... Il demande si on veut aller  boire un coup avec eux quelque part, on acquiesce avec un enthousiasme surdimensionné... J. rigole. Il nous demande de l'attendre une minute, le temps qu'il aille chercher les autres. A peine  J. disparu dans la cour, chacunes sort de son sac, brosse à cheveux, miroir de poche et gloss, sans même se concerter! Comme quoi se refaire une beauté n'est pas un truc réservé aux groupies!

Nous marchons donc gaiement, J., Charles( musicien additionel des Shark qui les accompagne au clavier et accessoirement au physique très  sympathique ;-) ), Tim (batteur des Books), Bart ( chanteur des Books), Estelle, Mélanie et  moi-même, vers le seul pub encore ouvert. Un peu génés et ayant écoulés toutes les banalités, notre groupe se retrouve scindé en deux: les filles d'un côté et les beaux et sexy musiciens anglais de l'autre! Puis Charles, apparement très en forme grace à l'alcool, se rapproche de moi, met son bras autour de  mes épaules et semble en admiration totale ( serait-il déjà stone??) sur mon pantalon "hey! on a le même pantalon! on est tout les deux en jean slim blanc". "Ouais super!" j'ai du mal à cacher l'ironie dans ma voix alors que je n'ai qu'une envie, lui balancer un " oui, et alors???". C'est alors que J. intervient, pousse Charles et lui dit "laisse-là tranquille, elle est timide...". Je souris... assez bizarre comme réaction mais je sais pas, je trouve ça plutôt mignon... On arrive au pub et on y retrouve tout le reste du staff qui nous accueille par de grands cris. Visiblement, plusieurs tournées ont déjà été payé. On s'installe là où il y a de la place et à mon grand malheur je me retrouve en bout de table, à l'exact opposé de J.. J. qui passera la soirée à me faire de grand sourire, des clins d'oeil et des grimaces en plaçant une paille entre sa lèvre inférieure et son menton. Je suis à côté de Mélanie et de Charles qui parle à Estelle. En se cotisant toutes, on arrive à se payer une bière pour trois.  Ce qui  fait rire Charles et une fois finit, il  nous en offre une autre. On reste comme ça une bonne heure avant de se faire jeter par le patron du bar qui veut rentrer chez lui.  Avec mes deux nouvelles copines, on reste un peu à l'écart des deux groupes qui s'apprêtent à retourner à la salle de concert. On ne veut surtout pas passer pour des filles qui s'incrustent partout. Puis J. revient nous voir, nous informe qu'une petite fête se prépare à côté du tourbus et que si l'on veut nous y sommes conviées. Et nous voulons!

La fête en question consiste à s'asseoir par terre, en rond, dans un parc, autour d'un ordinateur portable diffusant la seule source de lumière et une musique d'ambiance... drole de conception d'une fête... mais il est près que 4h du mat' et on est tous trop claqués pour proposer mieux que de s'affaler dans l'herbe. Des quantités impressionnantes de bouteilles sont sorties du tour bus et passent de mains en mains ( ça a un p'tit air new hippie ;-)), il y a quelques gobelets en plastique mais la plupart boivent au goulot...finalement, c'est assez marrant! Je suis toujours entourée par Estelle et Mélanie, mais toutes deux sont rapidement très "occupées", respectivement avec Rod, membre du staff des Shark et avec Tim. Entres elles, il y a moi fixant outrageusement J., assis en face de moi. Je le supplie de bouger, de me faire un signe, de venir s'approcher de moi. L'alcool et la pénombre aidant nous adoptons tous des comportements plus ou moins indécents. J. me rend mes regards et finit par se lever et partir vers le tourbus. Je reste à ma place sans savoir quoi faire.

J. ne revient pas et la "fête" monte d'un cran sur l'échelle du "grand n'importe quoi" quand Rod sort de je ne sais où, l'équivalent d'une armoire à pharmacie: crack, hash et coke sont au programme. Autant l'alcool ne me dérange absolument pas, autant la coke, j'y suis plutôt réfractaire, quitte à passer pour prude. Et j'avoue que j'ai les yeux écarquillés quand Rod me tend une carte de crédit avec la poudre blanche magique alignée dessus ( une carte de crédit! comme dans les films... on frise le cliché là). Je fais passer le tout sans y toucher, idem quand la pipe de crack me tombe entre les mains. Larry, lui, consomme avant de refaire courir le furet. Il s'écrit ensuite un assez pitoyable "uh! look at me, i'm Kate Moss" enfin de tomber allongé dans l'herbe. Les membres des Books, plus jeune que les Shark semblent décimer par l'alcool. Jo, le guitariste, titube autour de nous, une bouteille de rouge dans les mains, désespérement à la recherche d'un tire-bouchon, et clame à qui veut l'entendre qu'il n'est " rien ni personne!". J. revient et se réinstalle en face de moi alors que je re-essaie de  lui envoyer des messages par télépathie, en le regardant fixement, mais rien n'y fait, et une blonde que je pensais accompagnée les Books, s'installe à côté de lui et fait son maximun pour attirer son attention. J'entends leur conversation et je me rejouis de voir que J. se contente de lui répondre le strict minimun pour se montrer poli, mais je manque de m'étouffer de jalousie quand je le vois s'allonger dans l'herbe et elle, cette pétasse, l'imiter à ses côtés. J'attrape au vol la bouteille enfin ouverte de Jo et avale quelques gorgées pour essayer de faire disparaitre la boule d'angoisse qui s'est niché dans ma gorde. J. est juste  en face de moi avec cette putain de blonde allongée à côté de lui. Et il fait trop noir pour que j'arrive à voir quoi que se soit. J'enrage toute seule sans pouvoir me lever pour autant. Mélanie et Estelle sont en train de se faireemballer dans leur coin. Putain, c'est comme si j'étais cernée par des  roulages de pelle.  Dans un élan de génie je m'empare de l'appareil photo de Mélanie et vise J. en espérant que le flash me permettra de voir ce qui se passe sous mes yeux. Mais je n'arrive à rien. Je me saoule encore un peu. Les Books sont tous rentrés dans leur bus,à l'exeption de Tim qui passe du bon temps avec Mélanie. En faisant un énième tour d'horizon je croise le regard de Charles qui me fait signe de m'approcher. Ce que je fais, sans me faire prier. Apparament ici personne ne semble se préoccuper de ce que je fais alors un peu de compagnie  est tentant. On discute un peu, fatiguée je m'allonge, Charles s'allonge aussi en posant sa tête sur mon ventre,  maladroitement et sans savoir pourquoi je lui caresse les cheveux de la main droite, il tend son bras pour attraper ma main gauche, on se caresse les doigts pendant un moment sans rien dire, puis  il se relève, se penche sur moi et m'embrasse. J'ouvre les yeux et je vois J. se lever. Juste à ce moment là. Charles continue de m'embrasser et je regarde J. nous lancer un dernier regard et partir. La blonde reste allongée un long moment, se lève finalement et dit - à personne en particulier, '"bon ben je rentre chez moi!".

Moi, je ne rentre pas. Je reste là avec Charles, allongés au milieu des cadavres de bouteilles.

...  ... ...

Je suis de retour dans ma chambre d'hotel quand, entre exitation, panique et "What the fuck feelings"(putain mais qu'est-ce que je viens de faire??!"), j'décide de me défouler ( et peut-être même de me rassurer) en échangeant quelques sms avec Sam:

Sms de Sam:

6:52

"PTDR!ta pécho 1 books?? tu lora ton J. pour ton anniv'! keski c passé? ta cherché un endroi où dormir lol?il é mignon o - le mec? lina lina arrète 2 boir é va lui parlé!"

7:03

"Hein koi!putain!!!!!jsui choké!tu t séré Charles!jte hai! lol!c 1bon cou o moin?t où là? dans la rue?dans le tourbus?il te rest 4jours de tourné.Tu va y arivé?javou c cho..."

7:16

"oui jsui o courant 2pui hier kils se drogue. C Bart ki me la di mé je pouvé pa te le répété...Lé nerf putain. ils von sengueulé pour toi!a ta place jiré pa ce soir.Jme sentiré trop mal.C où?"

7:30

"oué, fini le tour alor mé rest distante. putain j'sé pa komen tu fé!moi jpouré pa! C bon t grillé à vi! jseré bien venu mé le train coute trop cher lol! ariv pa trop tôt"

"N'arrive pas trop tôt"??
Voilà...c'est donc ça! la tournée débute à peine mais trois concerts et un orgasme plus tard, je dois abandonner mes habitudes de groupie...ça veut dire quoi exactement? arriver au moment de l'ouverture des portes? se meler au commun des mortels et faire la queue? et pire encore se retrouver AILLEURS qu'au premier rang?? Je suis désolée mais un concert comme ça, ça n'a presque plus d'intéret à mes yeux...Putain mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça???


...bon ok.. j'me suis tapé un membre du groupe...

euh...à quelle heure l'ouverture des portes déjà??

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